Et si on commençait par Facebook ?
Rédigé par Gérald Niel - - Aucun commentaire
Le titre de ce billet est peut être un peu trompeur et fait référence à un article publié sur Next Impact. D'autant plus que j'ai pour ma part commencé à aller découvrir d'autres horizons, plus ouverts, plus proches de ce que devrait être le (ou les) réseau(x) Internet, à l'opposé des plateformes centralisées dont le seul but est de collecter des données, encore des données, toujours des données… Pour en faire quoi ?…
Georges Orwell l'avait imaginé dans une fiction, nous y contribuons volontairement !
Le premier pas fut comme je l'explique dans ce billet, dont le titre est trompeur aussi, puisqu'il s'agissait de trouver une alternative à Twitter, de rejoindre le réseau Mastodon. L'expérience étant on ne peut plus concluante, non pas techniquement (ça l'est aussi), mais humainement, lorsque j'y vois qu'un de mes contacts maintient une instance Diaspora*, piqué par la curiosité, j'y ouvre un compte… Je suis lassé de FaceBook, de sa politique obscure, de sa censure puribonde arbitraire, de la course aux "amis" et aux "like", et surtout du contenu (ou pas) que je peux (ou pas, selon l'envie de ses algorithmes) y lire. Bref… le service ne me convient plus. Et comme je l'y ai écrit personne ne nous oblige à utiliser les « GAFA », autrement dit ces services centralisés, à priori gratuit, dans lesquels nous nous enfermons volontairement consciement ou inconsciement.
Il était temps de remprendre sa liberté… Surtout avec ce que nous promet Facebook…
Qu'est-ce que Diaspora* ?
Commençons par ce qu'en dit la page du projet : Diaspora*, Le réseau social où vous gardez le contrôle, basé sur les trois concepts clés que sont Décentralisation, Liberté, Confidentialité. Sur le papier, dit comme ça, ça fait rêver.
Au niveau de l'interface, ça ressemble un peu, voir beaucoup, à Facebook (mais sans contenus indésirables, c'est à dire les publicités, les publications suggérées at autres contenus parasites). Logique, probablement, puisqu'il s'agit de proposer une alternative décentralisée et libre à ce média. Donc on va y offrir les mêmes fonctionnalités de bases.
À savoir, publier du contenu, re-partager des contenus, « aimer » des contenus, et commenter des contenus. La comparaison, selon moi, s'arrête là car en fait c'est radicalement différent. Nous le verrons plus loin.
Ce qu'il faut retenir de l'essentiel c'est que c'est un réseau, d'abord de logiciels informatiques connectés entre eux auxquels on accède via un navigateur internet, les pods, et social puisqu'il permet de se connecter à d'autres utilisateurs du dit réseau, d'interragir avec eux et de publier du contenu public ou limité à un cercle d'utilisateur, ce qu'on appel là-bas, les aspects.
L'audience n'étant pas limité aux seuls utilisateurs du pod qu'on utilise, c'est le principe de la décentralisation.
L'accès au réseau n'étant pas lié à un point d'accès unique, on y est pas dépendant de la politique de l'administrateur du pod (point d'accès) ou de sa disponibilité. Il faut malgré tout bien choisir son point d'accès car la gestion des comptes n'est pas (encore ?) décentralisée. Donc on est quand même encore dépendant du pod pour son identité. Par rapport à un autre réseau décentralisé (Usenet), c'est je trouve le principal défaut de Diapora*, mais aussi de Mastodon ou Gnu Social (ce sont pour ces dernier les alternatives à Twitter).
Ça à l'air cool ! Comment on rejoint le réseau ?
Si piqué par la curiosité, il vous vient à l'idée d'éssayer de rejoindre ce réseau pour communiquer, voir abandonner progressivement les "services" centralisés et en particulier Facebook, il vous faut commencer par créer votre compte sur un pod (point d'accès), et pour celà il va falloir le choisir. À priori ce réseau (je n'ai pas encore regardé du coté administration) à l'air de donner moins de pouvoir à l'administrateur de l'instance que sur le réseau Mastodon en terme de filtage de contenu ou de règle de "modération". Donc au delà de l'aspect étique, phylosophique et politique (oui c'est aussi un acte politique) de l'instance, les critères de disponibilités, de vitesse doivent être aussi pris en compte.
Un des principaux pods est celui du réseau FramaSoft, à savoir le pod Framasphère.
Ce n'est évidement pas le seul point d'accès, j'utilise pour ma part Diaspote, un pod maintenue par deux altruistes passionnés qui rêvent d'un monde meilleur rencontrés sur Mastodon. Mais il en existe beaucoup d'autres, dont certains permettent de publier sur d'autres réseaux sociaux centralisé ou non. Vous pouvez m'y retrouver ici. J'avais à l'origine envisagé d'auto-héberger mon pod, mais autant l'installation de Mastondon sur mon serveur FreeBSD a été simplifié par l'existance d'un port, autant ce n'est pas le cas pour Diaspora*, ça nécéssite de se retrousser les manches, on a joué la carte de la facilité !
Une foi le compte créé, il va falloir s'y construire sa maison… la première étape consistera à publier un message avec le tag #jesuisnouveauici et les autres #tag qu'il vous semblera pertinent d'ajouter pour vous présenter aux autres utilisateurs avec les mêmes centres d'intérêt.
Le mieux, c'est quand même de lire la doc ici ou là. Car il va falloir se faire à la syntaxe Markdown (un des points qui rendent la lecture des publications agréable), comprendre les interractions (on va y venir…), se faire aux usages et se connecter à d'autres utilisateurs…
Les Aspects et les interractions
Une des choses les plus déroutantes lors de la découverte de ce réseau, c'est pour moi la façon dont va se construire le réseau de connexions avec les autres utilisateurs, et la façons dont on va partager avec eux. Un des point essentiel à comprendre est la notion d'aspect.
Il n'y a pas de notions d'"amis" sur ce réseau. Les publication publiques sont publiques et sont visible de tous, encore plus si elles comportent des #tags, les utilisateurs suivants ces #tags les verrons dans leur timeline même si ils ne sont pas directement connecté avec vous (qu'ils n'ont pas commencé à partager avec vous).
Les aspects, qui sont en fait des listes dans les quelles on va ranger ses contacts permettent de définir les publications qui seront visibles, uniquement en allant sur votre profil si le partage n'est pas symétrique, des utilisateurs avec qui vous aurez commencé à partager et qui serait limité à un de ses aspects.
Le fait de commencer à partager avec un utilisateur du réseau a donc pour conséquence le fait de s'abonner à son flux public et de la voir remonter dans sa timeline, et de commencer à partager. Lorsque le partage est symétrique alors les publications publiques et celles publiées dans un aspect seront visibles respectivement.
On ne connait pas en revanche (et c'est très bien ainsi) dans quelle liste nous a rangé quelqu'un qui commence à partager.
Mais tout ceci est bien expliqué dans la FAQ, que je vous invinte à lire !
Le guide du débutant sera aussi d'une aide précieuse pour démarrer ainsi que les tags #question ou #aide.
Pour conclure, je découvre (bien trop tard finalement ce réseau) créé en 2010, et malgé le peu de temps j'y trouve déjà de gros avantages à Facebook. Ses inconvéniants n'en sont finalement pas, à mon avis… Je risque d'abandonner progressivement Facebook petit à petit, alors les amis, les vrais, je vous y attend !
Vous pouvez lire un autre retour d'expérience (qui a été publié en 2015) ici, finalement, il était inutile de le paraphraser.
Je reviendrais probablement avec un article plus technique quand je me serai décidé à auto-héberger mon pod, ou ma maison.
gegeweb@diaspote.org et sur Mastodon c'est @gegeweb@stoneartprod.xyz (pour celui là, c'est auto-hébrgé).
PS. comme d'habitude, ce billet ne doit pas être exempt de fautes d'ortographe… signalez les moi, je corrigerai !